Ré-introduction des grands prédateurs, attention danger
Publié: 07 Avr 2023, 11:59
La réintroduction des prédateurs est un sujet aux multiples facettes, qui cristallise certaines des tensions qui existent au sein de nos sociétés urbaines, entre ceux qui défendent la nature depuis la ville et ceux qui la vivent depuis la campagne.
Ours et loups font l'objet d'un refus total de la part des éleveurs des zones concernées. Le pastoralisme est bien évidemment menacé par la présence des prédateurs, sauf dans les discours sur les réseaux sociaux où des experts, en tout, expliquent à distance que c'est la faute aux bergers et surtout qu'avant ou ailleurs tout allait bien.
Pour se faire une idée de si ça va bien 'ailleurs', voici une carte : https://ep-map.com/
Du côté des éleveurs, la crispation est grande, et on se demande si leur "ah quand au lieu de nos bêtes il y aura un humain qui se fera attaquer, le discours changera!" est un avertissement légitime ou un souhait inconscient.
En tout cas ce thème est omniprésent depuis le départ chez les éleveurs : il existerait un vrai danger, et pas que pour les troupeaux, qui est absolument nié dans le discours public au sens large.
Ce décalage entre les deux visions, celle citadine et celle des locaux, a poussé un gars comme Reinhold Messner (premier homme à faire tous les 8.000 sans oxygène, ex-député européen écologiste) à dire qu'un tel débat ne pouvait pas être conduit au niveau de la société globale, parce que les opinions des gens qui vivent les problèmes réels, au quotidien, seront submergées par celles des gens qui ne les vivent pas et/ou s'en font des idées romantiques (genre que la présence d'un grand prédateur est un symbole d'une nature qui va bien! alors qu'on voit bien que l'augmentation exponentielle des loups en France n'empêche en rien d'avoir les eaux potables polluées par le métabolite du chlorothalonil R471811). Les grands prédateurs et leur réintroduction, sont un symbole, et un problème insoluble, parce que justement à la limite entre le concret et l'imaginaire.
En tout cas, le conditionnel du 'vrai danger' peut-être remplacé par l'indicatif. Le danger pour l'homme existe.
Un ours vient très probablement de tuer un runner dans la Val di Sole, dans le Trentin, ce jeune de 26 ans (diplômé universitaire en Sciences motrices -bref sport-) venait de se faire une belle séance de D+, il courrait à la descente en forêt quand le drame est arrivé.
https://www.open.online/2023/04/07/trentino-andrea-papi-ucciso-orso-cosa-sappiamo/
L'autopsie n'est pas encore effectuée, mais clairement la thèse de l'ours convainc beaucoup les habitants de cette vallée, et la presse nationale italienne, qui traite du sujet partout avec des photos d'ours et notamment des rappels sur le fait que, pas très loin dans la vallée, un ours a déjà attaqué des promeneurs le mois dernier.
Ours et loups font l'objet d'un refus total de la part des éleveurs des zones concernées. Le pastoralisme est bien évidemment menacé par la présence des prédateurs, sauf dans les discours sur les réseaux sociaux où des experts, en tout, expliquent à distance que c'est la faute aux bergers et surtout qu'avant ou ailleurs tout allait bien.
Pour se faire une idée de si ça va bien 'ailleurs', voici une carte : https://ep-map.com/
Du côté des éleveurs, la crispation est grande, et on se demande si leur "ah quand au lieu de nos bêtes il y aura un humain qui se fera attaquer, le discours changera!" est un avertissement légitime ou un souhait inconscient.
En tout cas ce thème est omniprésent depuis le départ chez les éleveurs : il existerait un vrai danger, et pas que pour les troupeaux, qui est absolument nié dans le discours public au sens large.
Ce décalage entre les deux visions, celle citadine et celle des locaux, a poussé un gars comme Reinhold Messner (premier homme à faire tous les 8.000 sans oxygène, ex-député européen écologiste) à dire qu'un tel débat ne pouvait pas être conduit au niveau de la société globale, parce que les opinions des gens qui vivent les problèmes réels, au quotidien, seront submergées par celles des gens qui ne les vivent pas et/ou s'en font des idées romantiques (genre que la présence d'un grand prédateur est un symbole d'une nature qui va bien! alors qu'on voit bien que l'augmentation exponentielle des loups en France n'empêche en rien d'avoir les eaux potables polluées par le métabolite du chlorothalonil R471811). Les grands prédateurs et leur réintroduction, sont un symbole, et un problème insoluble, parce que justement à la limite entre le concret et l'imaginaire.
En tout cas, le conditionnel du 'vrai danger' peut-être remplacé par l'indicatif. Le danger pour l'homme existe.
Un ours vient très probablement de tuer un runner dans la Val di Sole, dans le Trentin, ce jeune de 26 ans (diplômé universitaire en Sciences motrices -bref sport-) venait de se faire une belle séance de D+, il courrait à la descente en forêt quand le drame est arrivé.
https://www.open.online/2023/04/07/trentino-andrea-papi-ucciso-orso-cosa-sappiamo/
L'autopsie n'est pas encore effectuée, mais clairement la thèse de l'ours convainc beaucoup les habitants de cette vallée, et la presse nationale italienne, qui traite du sujet partout avec des photos d'ours et notamment des rappels sur le fait que, pas très loin dans la vallée, un ours a déjà attaqué des promeneurs le mois dernier.