Récit de la course : Les Routes du Ventoux 2009, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : Les Routes du Ventoux

Date : 6/9/2009

Lieu : Villes Sur Auzon (Vaucluse)

Affichage : 374 vues

Distance : 101km

Objectif : Faire un temps

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Baptême du cyclosport

Dimanche 6 septembre 2009. Je participe à la cyclosportive Les Routes du Ventoux à Villes-sur-Auzon (84), sur le moyen parcours de 101 km. C’est la première fois que je participe à une cyclosportive même si j’avais déjà fait des parties de La Ventoux-Beaumes de Venise fin mai 2007 et de cette même Ventoux-Beaumes de Venise en juin 2008 mais sans y être inscrit. Le mont Ventoux est un lieu qui m’a baptisé au niveau sportif : j’y ai grimpé mon premier grand col à vélo en août 2004, j’y ai fait mon premier trail en mars 2008 et là j’y fais ma première cyclosportive.

Cette année, le vélo n’a pas été mon principal sport, celui-ci étant la course pédestre de montagne. Mais cette année, j’ai tout de même multiplié les ascensions de cols (Puy de Dôme pour la dernière année avant construction du train à crémaillère, Pas de Peyrol, col du Béal pour le Massif Central d’avril à juin ; mont Ventoux lors de l’arrivée du Tour de France, Ballon d’Alsace et Grand Ballon pour les Vosges fin août) alors je me dis que ma préparation est suffisante.

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’échauffer et je me suis mis au départ en fin de peloton.  Le départ est donné devant la cave TerraVentoux. Un concurrent, peu avant le départ  me fait alors justement remarquer que j’ai un rayon cassé sur une de mes  roues. Mais cela tiendra bien pour une course. Le départ est rapide et je reste au fond de la course. Nous passons par Flassan, Bédoin.

A Bédoin, la course est déjà bien étirée avant même d’avoir attaqué le petit col de la Madeleine, qui n’a rien avoir avec son grand homologue de la vallée de la Maurienne en Savoie. En effet, nous grimpons ce petit col car nous n’attaquons pas le mont Ventoux par le versant sud mais par son versant nord-ouest. Alors que je suis vers le fond de la course, je rattrape quelques coureurs dans le col de la Madeleine (458m) mais quelques-uns me rattrapent dans la petite descente suivante.

A Malaucène démarre l’ascension du Mont Ventoux. Dans les cinq premiers kilomètres de l’ascension, je dépasse pas mal d’autres concurrents mais je le sens, je perds de la puissance au fur et à mesure de l ‘ascension. Je continue après de dépasser des cyclistes mais plus lentement. Dans la difficile ligne droite avec les poteaux jaunes et noirs suivant le belvédère des Ramayettes, je rattrape un cyclo apparemment local et il discute avec moi, disant ne jamais savoir à quel moment le Ventoux fera mal. Mais il me distance après le virage en S de la citerne d’une dizaine de mètres et je ne reverrai plus après le ravitaillement du Mont Serein. Au ravitaillement du Chalet Liotard (1428m), je prends une pastille énergisante et quelques fruits mais il n’y a plus beaucoup de ravitaillement pour les derniers concurrents. Après le Mont Serein , j’ai de plus en plus de mal à doubler des concurrents, me contentant de dépasser des types s’étant ravitaillé plus rapidement que moi. Je ne me sens pas à mon niveau dans l’ascension du Mont Ventoux(1909m) et ne trouve pas le bon braquet. Dans les 500 derniers mètres de l’ascension, je double un gars qui était arrivé un peu après moi au Mont Serein mais qui s’était ravitaillé plus vite. Mais ce jeune cycliste pédale à fond pour ne pas tomber de son vélo, n’ayant pas assez de force pour emmener un braquet tout à gauche mais pas encore assez petit. Mais j’ai mis du temps à le dépasser, illustrant ainsi ma forme très moyenne dans la montée effectuée en 1h47 alors que j’avais mis 1h43 par Bédoin au mois de juin et que j’avais été très en forme le 25 juillet avec mon VTT lors du passage du Tour de France. De plus, je suis bien loin de ma meilleure ascension sur ce versant réalisée fin août 2006 (1h35min31s). Je suis donc déçu de mon ascension. Mais désormais il reste très peu de difficulté. 

Je réalise une plutôt bonne descente et ce n’est qu’à dix kilomètres de Sault environ qu’un cycliste me rattrape pour la première fois. Auparavant, au chalet Reynard, un type arrache son dossard et descend sur Bédoin pour retourner au plus vite au lieu de Sault, sans doute déçu de sa course. Quatre autres, je crois, me rattrapent dans les deux kilomètres avant le dernier kilomètre qui remonte avant Sault.

A Sault, il est désormais un peu plus de midi et ceux qui voulaient effectuer le grand parcours de 151 km sont bifurqués vers le moyen parcours, et pourtant il reste du temps dans la journée. Alors que je roule vers Monieux, je vois un type derrière au loin revenir sur moi. J’ai beau rouler comme je le peux, il me rattrape à Monieux, peu avant de grimper 3,5 km vers le belvédère de la Nesque. Au début de cette courte et facile ascension du belvédère de la Nesque (734m), je me fais curieusement dépasser par quatre autres cyclistes que j’avais pourtant doublé dans le Ventoux, alors que je roule sur le grand plateau. La descente leur a fait sans doute du bien.

Dans la longue et peu pentue descente des gorges de la Nesque (il faut souvent rouler), j’assure bien et je résiste pendant la moitié de la descente, isolé pendant sans doute plus de huit kilomètres. Mais par la suite, des groupes de quelques cyclistes doublés dans le Ventoux me rattrapent dont un groupe que j’essaie en vain de suivre.

 A 4 km de l’arrivée, il faut prendre à gauche une petite route plus étroite pour rallonger un peu le parcours. 1,5 km plus loin, je vois trois cyclistes arriver à grande vitesse derrière moi. Si vite que l’un d’eux me crie « attention ! » alors que je suis bien en ligne. Et ils me distancent très vite.

En rajoutant une couche sur le plat final pour ne pas être rattrapé à nouveau, je termine les 101  km en un peu moins de 4h35 à Villes-sur-Auzon, le classement est anecdotique : sur les 185 finishers du parcours moyen, il n’en reste qu’une trentaine derrière moi. Il y avait sans doute un peu plus de 101 km, j’en avais 104 au compteur. Le premier, Nicolas Jeanjean a gagné en 3h17, le dernier est arrivé en 5h59. Mon temps n’est pas mauvais mais je suis déçu de mon ascension du Ventoux, j’aurais sans doute pu gagner du temps dans le Ventoux en prenant un gel mais je n’avais pas encore d’expérience. Je n’ai en effet pris aucun gel, me contentant du ravitaillement de l’organisation et de mes gourdes.

Après la ligne d’arrivée, Jean-Pascal Roux, co-recordman du nombre d’ascensions du Ventoux en 24 heures en 2006, nous donne des bouteilles de Saint-Yorre. Un bénévole propose aux 4ème, 5ème , 6ème du grand parcours, arrivés juste deux minutes après, de faire un contrôle anti-dopage urinaire, ce qu’ils acceptent, disant ironiquement, en prenant leur bouteille de Saint-Yorre quelque chose comme : « buvons, on va pisser » ; ils devaient être propres puisqu’il n’y a pas eu de vagues. Ce qui signifie par ailleurs que les trois types qui m’ont doublé à 2,5 km de l’arrivée sont les trois premiers du grand parcours de 151 km, ayant fini en 4h32 soit moins que moi sur le moyen parcours ! C’est dire le niveau de cette course avec peu de concurrents (ça fait pas beaucoup de concurrents, 400 environ sur les deux parcours) mais très aguerris en général !

Le repas d’après-course est fait de pâtes. Une cycliste féminine aux cheveux blonds, âgée de moins de 30 ans je pense, s’assoit à côté de moi, avec un groupe et me demande ma performance. Quand j’ai dit que j’étais déçu de mon ascension du Ventoux et donc de ma première cyclosportive, elle m’a dit qu’on s’améliore en multipliant ce genre de course et effectivement j’ai gagné plus tard en expérience.

J’ai après récupéré une bouteille de vin en cadeau de participation à la cave du village, sans me soucier du podium qui ne me concernait pas. Celle qui était à la caisse de la cave a dit que j’avais l’air fatigué.

2 commentaires

Commentaire de boby69 posté le 31-03-2016 à 19:16:52

Je dois avouer que je n'ai lu que les 3 ere lignes de ce récit,les caractères d'imprimerie étant un peu petits pour une lecture aisée.

Commentaire de Siberian wolf 10 posté le 01-04-2016 à 22:38:45

Oui, je viens de changer la taille de la police pour la mettre en 12, dommage qu'il n'y ai pas un taille de 11, ce serait un bon intermédiaire pour ne pas trop rallonger la page. J'ai essayé de changer le style de la police mais sur kikourou cela ne fonctionnait pas bien.

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